
La cause animale connaît une évolution majeure avec l’entrée en vigueur de nouvelles lois en 2024. Ces mesures visent à garantir un bien-être animal accru, tout en luttant contre les pratiques problématiques telles que la maltraitance animale et le commerce illégal. Cet article explore ces changements, leur impact et les défis qu’ils posent.
1. Pourquoi de nouvelles lois sont-elles nécessaires ?
Une réponse à des défis persistants
Les cas de maltraitance animale et les abandons augmentent chaque année. En France, plus de 100 000 animaux de compagnie sont abandonnés chaque année, une situation intolérable pour les associations et les autorités. Ces abandons résultent souvent d’achats impulsifs ou de propriétaires mal informés sur les besoins de leur animal.

Des objectifs clairs
Ces nouvelles mesures visent :
- Renforcer la protection des animaux en imposant des normes strictes.
- Sensibiliser les propriétaires pour réduire les abandons.
- Responsabiliser les professionnels par des obligations renforcées.
2. Les nouvelles mesures en vigueur
2.1. Interdiction de la vente en animalerie
À partir du 1er janvier 2024, la vente de chiens et de chats en animalerie est interdite en France. Cette mesure, demandée de longue date par les défenseurs du bien-être animal, a pour but de :
- Lutter contre les achats impulsifs, souvent suivis d’abandons.
- Favoriser l’adoption via des refuges en partenariat avec les animaleries.
Les animaux abandonnés pourront être proposés à l’adoption dans ces établissements, offrant une seconde chance aux chiens et chats recueillis.
2.2. Lutte contre le commerce illégal
Le commerce clandestin de chiots et de chats prospère, souvent sous le couvert de transferts non commerciaux. Pour y remédier :
- Un plan européen de contrôle a été mis en place, renforçant la traçabilité des animaux.
- Les sanctions contre les éleveurs illégaux et les trafiquants sont intensifiées.
Ces mesures visent à stopper les pratiques cruelles d’élevage et à protéger les consommateurs victimes de ce commerce.
2.3. Sensibilisation et formation
Les propriétaires et professionnels doivent désormais se conformer à des normes plus strictes :
- Les éleveurs doivent suivre des formations obligatoires comme l’ACACED, garantissant des connaissances minimales sur les soins aux animaux.
- Les contrevenants à la réglementation pourront être contraints de participer à des programmes de sensibilisation pour éviter la récidive.
3. L’impact sur les propriétaires et les professionnels
3.1. Responsabilisation des propriétaires
Les nouvelles lois incitent à une adoption responsable en collaborant avec les refuges. Les futurs propriétaires sont encouragés à se renseigner sur les besoins spécifiques de chaque animal, pour éviter des situations où l’animal devient un fardeau.
3.2. Soutien aux associations de protection animale
Les associations de protection animale, comme 30 Millions d’Amis, voient leur rôle renforcé :
- Les refuges bénéficient de subventions accrues pour gérer l’afflux d’animaux.
- Une collaboration plus étroite avec les autorités permet de lutter contre les trafics.
4. Les défis restants
Absence de réglementation pour les NAC
Bien que la vente de chiens et de chats en animalerie soit interdite, d’autres espèces, comme les nouveaux animaux de compagnie (NAC), restent largement non réglementées. Cette lacune expose ces animaux à des conditions inadéquates.
Besoin de sensibilisation
Un effort supplémentaire est nécessaire pour éduquer le grand public, car les lois seules ne suffisent pas à prévenir la maltraitance animale ou les achats irréfléchis.
Conclusion
Les nouvelles lois sur les animaux de compagnie en 2024 marquent un tournant dans la protection animale. Si ces mesures représentent un grand pas en avant, des défis subsistent, notamment en matière de sensibilisation et de réglementation pour les NAC. Soutenir les associations de protection animale et adopter des comportements responsables restent essentiels pour améliorer durablement le bien-être animal.
